Favoriser la réutilisation des disques de stockage de données dans le contexte de l’économie circulaire
Comparaison des méthodologies d’allocation des émissions de GES pour établir une nouvelle norme sectorielle
29 juil., 2024
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Table des matières:
L’approche circulaire est fondamentale pour dépasser le modèle « prendre, fabriquer et jeter » qui prévaut dans la fabrication et l’usage de nombreux produits, notamment dans le secteur de l’électronique. Les pratiques actuelles contribuent à une source croissante de déchets électroniques, à une consommation accrue de matières premières vierges précieuses, ainsi qu’à des émissions liées aux processus de fabrication des composants électroniques, particulièrement énergivores.
Les émissions associées aux modèles circulaires suscitent une préoccupation croissante à mesure que les entreprises accordent davantage de priorité à la durabilité et commencent à suivre leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Toutefois, les cadres actuels de comptabilisation des GES ne prennent pas suffisamment en compte la circularité, ce qui a pour conséquence involontaire de décourager la participation aux systèmes circulaires. Selon les règles actuelles de comptabilisation, seuls les clients achetant des produits de seconde main voient une réduction de leur impact en termes d’émissions de GES, tandis que ceux qui retournent des produits pour réutilisation sont très peu incités à continuer à diminuer leurs émissions.
Cette étude évalue plusieurs méthodes d’allocation des émissions de GES entre deux utilisateurs d’un disque dur réutilisé. Ces méthodes sont issues d’une méthodologie bien établie, celle d’analyse du cycle de vie (ACV), et sont appliquées dans une perspective d’inventaire des émissions de GES. Chaque méthode attribue une part des émissions générées sur l’ensemble du cycle de vie du disque dur à chacun des utilisateurs l’ayant exploité lors de ses deux phases d’utilisation. Ces méthodes peuvent réduire les émissions pour les deux utilisateurs, contrairement à la prise en compte limitée au seul client achetant un disque dur d’occasion, et inciter ainsi davantage les deux parties à participer à des programmes de réutilisation. Les résultats de chaque méthode sont analysés en détail à travers une étude de cas portant sur un disque dur réutilisé de 16 To. Les méthodes d’allocation et les résultats de chaque utilisateur sont détaillés dans le tableau 1.
Tableau 1 : Résumé des approches d’allocation incluses dans cette étude
Méthode d’allocation | Pourcentage des émissions sur l’ensemble du cycle de vie | ||
Utilisateur 1 | Utilisateur 2 | ||
Méthode de coupure | L’utilisateur 1 se voit attribuer tous les impacts antérieurs au recyclage. L’utilisateur 2 se voit attribuer les impacts liés au recyclage et aux étapes ultérieures. | 67 % | 33 % |
Allocation économique | L’allocation est basée sur la différence de prix entre les appareils neufs et d’occasion. | 41 % | 59 % |
Formule de l’empreinte circulaire (FEC) | L’allocation est basée sur la qualité du matériau recyclé, l’offre et la demande de ce matériau recyclé, ainsi que sur le remplacement du matériau neuf. | 51 % | 49 % |
Les êtres humains ont tendance à résister au changement, et les systèmes conçus par l’homme renforcent cette tendance par des politiques, des processus et des infrastructures qui favorisent le statu quo au détriment d’alternatives prometteuses. Alors que la société et les entreprises avancent prudemment vers une durabilité à long terme, leur défi consiste à passer du modèle linéaire « prendre, fabriquer et jeter » qui a défini l’économie mondiale depuis la révolution industrielle. Au bout du chemin se trouve la circularité, un modèle qui découple la croissance de la consommation de ressources finies grâce à des stratégies globales de réparation, de réutilisation et de recyclage. C’est une pratique aussi ancienne que la civilisation humaine, et dont le moment est de retour.
À l’ère des technologies numériques, les déchets électroniques (e-déchets) illustrent parfaitement les limites de la pensée économique linéaire. En 2022, dernière année pour laquelle des statistiques sont disponibles, le monde a généré un record de 62 milliards de kilogrammes d’e-déchets, dont seulement 22,3 % ont été collectés et recyclés selon des pratiques respectueuses de l’environnement. Malgré une accélération du recyclage officiel depuis 2010, la production mondiale d’e-déchets dépasse encore la croissance du recyclage selon un facteur de cinqi. Les approches circulaires comprennent plusieurs stratégies visant à prolonger la durée de vie des produits, à récupérer des matériaux de valeur et à réduire la production de matières premières vierges. La circularité peut inclure l’extension de la durée de vie utile du produit par la réparation ou le remplacement de pièces, la réutilisation du produit par plusieurs utilisateurs, le reconditionnement ou la remise à neuf pour prolonger son utilisation, le recyclage des composants ou matériaux de valeur, l’utilisation ultérieure des matériaux recyclés dans de nouveaux produits, et enfin, l’élimination responsable des matériaux qui ne peuvent pas être récupérés ou réutilisés. Sans changements significatifs visant à détourner les équipements électroniques hors d’usage vers des usages secondaires productifs, le monde est susceptible d’assister à une consommation croissante de matières premières vierges précieuses ainsi qu’à une augmentation des quantités d’e-déchets envoyés au recyclage, à la décharge, à l’incinération et à d’autres modes d’élimination non durables.
Les entreprises ont un rôle clé à jouer dans l’accélération de la circularité, mais cela nécessite une évolution des cadres de comptabilisation des gaz à effet de serre (GES) que les sociétés utilisent pour évaluer les risques et opportunités environnementaux. Cependant, les règles les plus largement adoptées pour les inventaires de GES, telles que le GHG Protocol Corporate et les normes Scope 3, ne prennent pas en compte la circularité, ce qui empêche une adoption plus largeii. L’intégration des méthodologies d’analyse du cycle de vie (ACV) dans la comptabilisation des GES pourrait offrir une vision plus globale des possibilités tout au long du cycle de vie d’un produit et encourager la réutilisation en répartissant équitablement les impacts des GES entre plusieurs utilisateurs d’un produit ou d’un matériau.
Seagate souhaite contribuer à stimuler ces changements et à promouvoir la circularité sur le marché de l’électronique, en commençant par son propre segment, le stockage numérique de données. L’année dernière, Seagate a publié le livre blanc Œuvrer pour l’avenir de la circularitéiii, mettant en lumière les opportunités et défis clés liés aux efforts de circularité dans le domaine du stockage de données, et présentant la méthodologie d’ACV qu’elle utilise pour mesurer et communiquer les impacts de ses produits. Seagate poursuit une série de solutions visant à prolonger le cycle de vie de ses produits, notamment :
De plus, Seagate est particulièrement bien placé pour s’attaquer à ce problème de grande ampleur : un seul centre de données peut utiliser des milliers voire des centaines de milliers de disques, et les programmes de réutilisation conçus pour ces systèmes ont le potentiel d’injecter des milliers de disques sur le marché de seconde main, favorisant ainsi la circularité.
Cet article et l’étude de cas sur laquelle ses conclusions reposent se concentrent exclusivement sur les opportunités et les défis liés à la recertification et à la réutilisation des disques, en évaluant et comparant les méthodologies d’allocation des émissions de GES susceptibles de présenter des avantages à la fois aux utilisateurs de première et de seconde main. Dans le cadre de l’étude de cas, Seagate a organisé des discussions avec de nombreux groupes de parties prenantes, notamment des clients de centres de données ultra-évolutifs, des professionnels d’inventaires de GES et des experts en ACV, afin d’élaborer les perspectives présentées ici.
Bien que de nombreuses entreprises s’engagent à réduire leur empreinte carbone, la protection de la sécurité de la propriété intellectuelle et des informations personnelles demeure une préoccupation majeure lors de la mise hors service de disques de données. Selon Kellie Jensen, responsable du programme de durabilité chez Meta, « Nous savons que nous ne souhaitons pas détruire des équipements fonctionnels, mais, dans le même temps, la protection des données est notre priorité absolue. » À l’échelle mondiale, cette préoccupation a prolongé la pratique courante de destruction physique de disques durs (HDD) et de SSD de façon à s’assurer que leurs données soient irrécupérablesiv v.
Pour apaiser les inquiétudes des clients concernant la sécurité des données dans le cadre de son programme de rachat et de revente, Seagate suit les normes et processus unifiés de nettoyage des supports décrits dans les indications du NISTvi, la norme ISO/IEC 27040:2024vii et la norme IEEE 2883:2022viii. Ces normes définissent un niveau d’effacement de type « purge », qui applique des techniques physiques ou logiques rendant la récupération de données sur HDD et SSD impossible, que ce soit par des méthodes basiques ou des techniques avancées de laboratoire. Chacun des appareils de Seagate prend en charge au moins une forme d’effacement de type purge :
Après avoir reçu un disque dur nettoyé d’un client, Seagate effectue un niveau supplémentaire de purge afin de vérifier que toutes les données ont été supprimées, puis fournit au client un certificat d’effacement certifié signé pouvant être authentifié comme propre au disque Seagate purgé spécifique. Afin de renforcer l’adhésion à nos ambitions de réutilisation des produits, Seagate a également conçu un processus de récupération des disques mis hors service pour les tester, les recertifier et les revendre.
L’adoption des principes de circularité dans le secteur du stockage des données promet des avantages à la fois pour les entreprises et pour l’environnement :
Des impacts réduits : Concevoir des produits pour plusieurs phases de vie économique permet de préserver les ressources naturelles, de réduire les impacts énergétiques liés à l’extraction des ressources, et de diminuer les impacts environnementaux et sanitaires associés à une élimination inadéquate en fin de vie.
Des coûts moindres : Grâce à l’efficacité énergétique des produits pendant leur phase d’utilisation et à la revente en fin d’usage, les utilisateurs de première main réalisent des économies pendant et après la durée de vie du produit, tout en évitant les coûts liés à l’élimination en fin de vie. Les utilisateurs de seconde main peuvent acquérir des disques recertifiés à haute capacité et haute performance à un coût nettement moindre.
De meilleures performances environnementales : En prolongeant la durée de vie des produits grâce à la réutilisation, Seagate améliore l’efficacité des ressources et aide les clients qui achètent des produits réutilisés à réduire leur empreinte carbone incorporée et leurs émissions Scope 3, tout en atteignant leurs objectifs de durabilité.
Débloquer ces avantages commence par la réalisation d’une ACV, c’est-à-dire l’analyse des spécifications d’un produit, les informations sur la chaîne d’approvisionnement, les inventaires complets des matières premières et des composants, ainsi que le profil de consommation énergétique pendant la phase d’utilisation, afin d’obtenir une vue globale de ses impacts environnementaux. Couvrant toutes les phases du cycle de vie, de l’extraction des matières premières à la production, à l’utilisation et à la fin de vie, ces impacts peuvent inclure les émissions de GES, la toxicité pour l’être humain, l’épuisement des ressources minérales et la consommation d’eau (les principaux domaines d’impact pris en compte dans les ACV de Seagate), ainsi que la destruction de la couche d’ozone, l’eutrophisation de l’eau douce et de mer, et d’autres catégories.
En s’appuyant sur des données d’ACV, plusieurs études ont montré les avantages des initiatives de circularité pour les appareils électroniques. Jin et al.ix ont constaté que la réutilisation des disques durs permet une réduction des émissions de GES supérieure à celle obtenue par la production à partir de matières vierges et le recyclage en fin de vie. Ardente et al.x ont constaté que les serveurs d’entreprise reconditionnés présentaient un impact environnemental global inférieur à celui de serveurs neufs comparables, même lorsque ces derniers offrent une efficacité énergétique supérieure.
Bien que la réutilisation soit, de manière empirique, bénéfique pour l’environnement, le calcul de sa valeur économique et de ses avantages en matière de déclaration des émissions de GES est compliqué par la nature multifonctionnelle d’un produit réutilisé. Autrement dit, les premières phases du cycle de vie du produit (extraction des matières premières, transformation et fabrication, avec les impacts environnementaux associés) procurent un avantage fonctionnel à la fois au premier et au deuxième utilisateur, et leurs impacts en fin de vie découlent du recyclage ou de l’élimination de matériaux dont ont bénéficié les deux utilisateurs pendant la durée fonctionnelle du produit. Si l’on considère un centre de données comptant 150 000 disques ou plus, les programmes de réutilisation ont le potentiel de réinjecter un nombre important de disques dans la chaîne d’approvisionnement, améliorant ainsi la circularité et compensant directement la production de nouvelles matières.
Dans les pages suivantes, nous examinerons le défi que représente la répartition équitable des impacts environnementaux d’un produit à cycle de vie prolongé entre son premier et son deuxième utilisateur, les différentes méthodologies d’allocation susceptibles de répondre à cet objectif, ainsi que les avantages de la recherche d’une approche normalisée au sein du secteur.
Lorsqu’un produit est utilisé plusieurs fois par différents utilisateurs au cours de son cycle de vie, l’analyse ACV se base sur l’allocation pour répartir les émissions totales ou les absorptions entre ces différents utilisateurs. Aux fins du présent rapport, l’allocation est le processus consistant à répartir les impacts environnementaux liés à la production des matériaux d’un produit, à son recyclage et à son élimination finale entre les différents utilisateurs de son cycle de vie.
L’absence de standardisation des méthodologies d’allocation pour la réutilisation et le recyclage est bien documentéexi, la grande variété de méthodes d’allocation disponibles contribuant à l’incohérence de la littérature publiée et des résultats d’ACV. Les normes d’ACV ISO 14040:2006 recommandent d’effectuer l’allocation sur la base (a) d’une propriété physique, telle que la masse ; (b) d’une valeur économique, telle que le coût du matériau recyclé par rapport à celui d’un matériau neuf ; ou (c) du nombre d’utilisations du matériau recycléxii. D’autres normes, telles que les règles de catégorie de produit (PCR)xiii du système international de déclaration environnementale de produit (EPD), peuvent exiger l’utilisation d’une méthode d’allocation spécifique. À ce jour, aucune PCR n’est disponible pour fournir des orientations spécifiques concernant les équipements électroniques réutilisés ou reconditionnés/remis à neuf.
En plus de la diversité des méthodologies, il existe un manque d’harmonisation entre les études d’ACV et la comptabilisation des émissions de GES. La norme de comptabilisation et de déclaration du cycle de vie des produits du Greenhouse Gas Protocol (« Product Standard ») prend en charge deux méthodes d’allocation : l’approximation en boucle fermée et la méthode de coupure, cette dernière étant la plus utilisée dans la pratique. Selon les directives de comptabilisation actuelles, les clients déclareront les émissions en se basant sur la méthode de coupure, quel que soit le résultat d’une ACV. Ceci entraîne un déséquilibre entre le premier et le deuxième utilisateur d’un appareil, en raison de la nature des appareils électroniques, dont la production génère généralement un impact en GES nettement plus important que leur réutilisation, leur recyclage et la gestion de leur fin de vie. L’utilisation de la méthode du coupure entraîne donc une charge plus importante pour le premier utilisateur que pour le deuxième, ce qui incite moins le premier utilisateur (du point de vue des émissions) à retourner les appareils pour une réutilisation sur le marché de seconde main
En plus de ce manque de standardisation, la plupart des pratiques d’allocation ne tiennent pas compte des pratiques économiques circulaires. Le Product Standard du Greenhouse Gas Protocol, par exemple, considère la réutilisation et le reconditionnement uniquement comme une forme de recyclage, et les normes ISO pour l’ACV n’abordent pas directement la réutilisation et le reconditionnement. En tant que telles, il n’existe pas de directives spécifiques pour l’allocation des impacts sur la vie prolongée des produits réutilisés, reconditionnés ou remis à neuf.
Comme l’ont relevé Wynne et Kenny ii, l’absence de méthodes de comptabilisation cohérentes et de bénéfices universels établis en termes de carbone dans les rapports sur les GES pour les produits réutilisés/reconditionnés ralentit l’élan vers une adoption à grande échelle des pratiques de l’économie circulaire et peut même décourager un tel changement.
Dans cet article, nous nous concentrons sur trois méthodes d’allocation qui offrent des alternatives pour répartir les impacts, en illustrant leurs principaux avantages, compromis et incitations pour les utilisateurs de première ou seconde main. La standardisation selon l’une de ces méthodes pourrait soutenir une adoption plus large des programmes de rachat et de réutilisation des produits, et ces méthodes sont soutenues tant par les professionnels de l’ACV que par les parties prenantes du secteur.
Méthode de coupure : En utilisant la méthode de coupure, le premier utilisateur d’un matériau ou produit se voit attribuer les impacts de toutes les phases du cycle de vie avant que le produit ne soit retourné pour le recyclage, tandis que le deuxième utilisateur se voit attribuer tous les impacts du recyclage jusqu’à l’élimination. Les utilisateurs ne partagent aucun impact, ce qui fait que la méthode de coupure est simple et souvent utilisée dans les ACV et les inventaires de GES. Les produits électroniques, cependant, génèrent des impacts nettement plus élevés durant leurs premières phases de production de matériaux que durant leur phase de fin de vie, imposant ainsi une charge plus lourde au premier utilisateur, et n’incitent donc pas ce dernier à retourner les appareils pour réutilisation, car il reçoit un bénéfice minime en termes de GES ce faisant.
Allocation économique : Cette méthode répartit les impacts de l’extraction des matériaux vierges, de leur transformation et de leur fabrication entre les utilisateurs en fonction de la valeur économique du matériau recyclé par rapport au matériau vierge, c’est-à-dire que la différence de prix d’achat entre un appareil neuf et un appareil d’occasion/recertifié détermine le pourcentage des impacts environnementaux attribués au premier et au deuxième utilisateur. La facilité d’obtention des données de prix est un avantage en faveur de cette méthode. Un inconvénient, cependant, est que les prix sont souvent influencés par des facteurs externes qui peuvent n’avoir que peu ou pas de pertinence par rapport aux impacts environnementaux d’un appareil.
Formule de l’empreinte circulaire (FEC) : Développée dans le cadre de la méthodologie d’empreinte environnementale des produitsxiv de l’UE, la FEC diffère des méthodes de coupure et d’allocation économique en prenant en compte les matériaux, l’énergie et l’élimination sous un prisme de circularité. L’évaluation des matériaux répond à la nécessité d’une méthode cohérente pour allouer les charges environnementales aux fournisseurs et utilisateurs de matériaux recyclés en fonction des caractéristiques du marché, c’est-à-dire que les fabricants qui facilitent le recyclage des matériaux en fin de vie se voient attribuer une charge environnementale plus faible lors des périodes de faible disponibilité et de forte demande pour les matériaux recyclables, tandis que les utilisateurs de matériaux recyclés accumulent moins d’impact durant les périodes de forte disponibilité et de faible demande. La FEC prend en compte les impacts évités lorsque les matériaux recyclés remplacent la production de matériaux vierges, la qualité des matériaux recyclés entrant et sortant du cycle de vie, ainsi que l’équilibre offre-demande pour chaque matériau recyclé. Bien que tous ces facteurs renforcent et détaillent davantage la méthodologie, son application dans les analyses ACV nécessite une quantité de données importante qui peut être difficile à obtenir.
3.1 Objectif et champ d’application
Les méthodes d’allocation abordées dans cet article sont présentées à l’aide d’une ACV de type « berceau à la tombe » pour le disque dur Exos X16 de Seagatexv. L’objectif de l’étude de cas est de présenter les impacts environnementaux du cycle de vie du disque dur recertifié tout au long de sa durée de vie, incluant sa première utilisation, un cycle de recertification et sa deuxième utilisation. Les impacts sont répartis entre les utilisateurs du disque dur selon chaque méthode décrite à la section 2.
L’unité fonctionnelle de l’étude est un téraoctet-année (To-année) du disque Exos X16. L’unité To-année prend en compte la capacité du disque (en To) et sa durée d’utilisation. L’unité fonctionnelle et la portée de l’étude sont décrits dans le tableau 2.
Le cycle de vie du disque recertifié (voir la figure 2) commence par la production des matières premières et la fabrication du disque, suivies des tests. Une fois que le disque a réussi les tests, il est distribué au premier utilisateur. On assume que l’utilisateur 1 garde le disque pendant toute la durée de garantie de cinq ans. À la fin de cette période de cinq ans, le disque est nettoyé et renvoyé à Seagate pour recertification.
Tableau 2 : Description du champ d’application de l’ACV
Définition du champ d’application | Produit |
Nom du produit | Disque dur Exos X16 |
Description du produit | Disque dur de 16 To (disque neuf) |
Type d’ACV | ACV préliminaire alignée sur les normes ISO |
Fonction du produit | Fournir un espace pour le stockage de données |
Unité fonctionnelle | 1 To-année |
Limites des systèmes | Du berceau à la tombe |
Durée d’utilisation | 5 ans (disque neuf) |
Portée géographique | Mondiale |
Méthode d’évaluation des impacts | Méthode d’évaluation des impacts ReCiPe (v1.08) |
Lors du processus de recertification, Seagate nettoie les données du disque et effectue une étape de vérification afin de s’assurer que les données ont bien été supprimées. Une fois nettoyé, le disque est testé pour s’assurer que ses performances répondent aux normes de revente. Lors des tests, certaines zones du disque pouvant ne pas satisfaire aux normes sont retirées, ce qui peut réduire sa capacité en vue de sa deuxième vie. Les détails de la capacité du disque sont présentés dans le tableau 3.
Tableau 3 : La capacité du disque peut changer lors de la recertification.
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Capacité du disque entrant | 16 To |
Pourcentage de disques dont la capacité diminue lors de la recertification | 16 % |
Réduction moyenne de la capacité des disques après recertification | 30 % |
Capacité moyenne des disques dont la capacité a été réduite | (16 To)x(70 %) =11,2 To |
Capacité moyenne par disque recertifié | (16 % x 11,2 To) + (84 % x 16 To) = 15,2 To |
Une fois que le disque a terminé le processus de recertification, un distributeur le récupère auprès de Seagate pour le revendre à ses clients du marché de seconde main. Cette seconde utilisation est supposée être plus courte que la première, et couvre deux années de fonctionnement. Après cette période, le disque est envoyé au recyclage ou à l’élimination en fin de vie.
L’étude de cas prend en compte l’allocation de la production de disques neufs (notamment la fabrication et les tests), le processus de recertification, ainsi que les impacts de la gestion de la fin de vie. Étant donné que les impacts liés à la phase d’utilisation sont toujours alloués au client qui utilise le disque (et non partagés entre les différents utilisateurs), cette étude exclut ces impacts pour toutes les méthodes d’allocation.
Les résultats sont d’abord présentés sans aucune allocation afin de comparer les impacts sur le cycle de vie des disques recertifiés par rapport à l’achat de disques neufs. Ensuite, les impacts des disques recertifiés sont alloués entre les deux utilisateurs selon les approches de coupure, économique et FEC.
3.2 Inventaire du cycle de vie et sources de données
Pour cette étude de cas, nous avons utilisé l’ACV récemment réalisée par Seagate pour le disque Exos X16, qui examine six phases du cycle de vie (production des matières premières, fabrication, emballage, distribution, phase d’utilisation et fin de vie), et évalue les impacts d’une durée de vie avec utilisation unique selon quatre priorités clés : Émissions de GES, toxicité pour l’être humain, rareté des ressources minérales et consommation d’eau. À partir de là, nous avons élargi le périmètre de l’ACV pour inclure le processus de recertification, en utilisant des données primaires fournies par Seagate concernant les consommations d’énergie pour le nettoyage et les tests des disques, les changements de capacité des disques recertifiés (voir le tableau 3), l’emballage et la durée de vie attendue d’un disque recertifié. Nous avons basé les données relatives aux phases de distribution et de gestion de la fin de vie des disques recertifiés sur les données de première utilisation issues de l’ACV du disque Exos X16.
Les phases du cycle de vie et les sources de données sont décrites dans le tableau 4.
Tableau 4 : Inventaire du cycle de vie et sources de données utilisées dans cette étude
Phase du cycle de vie | Étapes incluses | Source de donnée |
Production de disques neufs | Production des matériaux | Données primaires pour la nomenclature (BOM) du disque |
| Fabrication | Fabrication modélisée dans ecoinvent v3.10 |
| Tests | Données primaires sur la consommation d’énergie et la localisation |
| Emballage | Données primaires sur le matériau d’emballage et sa quantité |
Distribution (première utilisation) | Transport du disque de Seagate au client | Données primaires sur la localisation du client et le mode de transport |
Retour pour recertification | Transport du disque vers Seagate | Correspond à la distribution lors de la première utilisation pour le retour à Seagate |
Processus de recertification | Nettoyage des données | Données primaires sur la consommation d’énergie et la localisation |
| Tests | Données primaires sur la consommation d’énergie et la localisation |
| Emballage | Données primaires sur le matériau d’emballage et sa quantité |
Distribution (deuxième utilisation) | Transport du disque de Seagate au client | Données secondaires utilisées pour modéliser la distribution aux clients. La distribution est assurée par un tiers et les données primaires ne sont pas disponibles. |
Fin de vie | Transport du disque de Seagate au client |
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Cette étude présente les résultats des trois méthodes d’allocation décrites à la section 2, ce qui permet de les comparer. L’approche de calcul utilisée pour chaque méthode est détaillée ci-dessous.
Méthode de coupure : La méthode de coupure attribuant l’ensemble des impacts d’une phase du cycle de vie à l’utilisateur concerné (plutôt que de les répartir entre les utilisateurs), aucun calcul n’est nécessaire pour cette approche.
Allocation économique : L’allocation économique répartit l’impact de la production d’un disque neuf entre l’utilisateur 1 et l’utilisateur 2. Dans cette étude, l’allocation économique est basée sur la différence de prix entre les disques neufs et recertifiés. On assume que le disque recertifié est vendu avec une remise de 30 % par rapport à un disque neuf. Pour calculer l’allocation, nous supposons que le prix d’un disque neuf est P. L’utilisateur 1 paie 100 % de P, et l’utilisateur 2 paie 70 % de P. Le coût total payé pour le disque est donc de 1,7 P. L’utilisateur 1 paie 1 P/1,7 P, soit 59 % du coût total, et l’utilisateur 2 paie 0,7 P/1,7 P, soit 41 % du coût total. Ces pourcentages permettent d‘allouer les émissions liées à la production d’un disque neuf. Ainsi, l’utilisateur 1 supporte 59 % de l’impact total de la production et l’utilisateur 2 en supporte 41 %.
FEC : FEC est une formule complexe prenant en compte la production de disques neufs, les impacts de la certification, la production évitée de disques neufs, et les impacts de la gestion de la fin de vie, ainsi que l’offre et la demande de disques recertifiés. La FEC complète inclut des termes pour la récupération d’énergie provenant de l’incinération des déchets. Nous n’avons pas pris en compte la récupération d’énergie dans les calculs de fin de vie pour l’élimination des disques, et nous avons utilisé à la place une version simplifiée de la FEC (voir l’équation 1).
Tableau 5 : Résumé des variables utilisées dans la formule de l’empreinte circulaire (FEC)
Variable | Définition | Valeur pour l’utilisateur 1 | Valeur pour l’utilisateur 2 |
R1 | Contenu recyclé entrant (c’est-à-dire le disque recertifié) | 0 | 1 |
| Fabrication | Fabrication modélisée dans ecoinvent v3.10 |
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| Tests | Données primaires sur la consommation d’énergie et la localisation |
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| Emballage | Données primaires sur le matériau d’emballage et sa quantité |
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Distribution (première utilisation) | Transport du disque de Seagate au client | Données primaires sur la localisation du client et le mode de transport |
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Retour pour recertification | Transport du disque vers Seagate | Correspond à la distribution lors de la première utilisation pour le retour à Seagate |
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Processus de recertification | Nettoyage des données | Données primaires sur la consommation d’énergie et la localisation |
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| Tests | Données primaires sur la consommation d’énergie et la localisation |
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| Emballage | Données primaires sur le matériau d’emballage et sa quantité |
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Distribution (deuxième utilisation) | Transport du disque de Seagate au client | Données secondaires utilisées pour modéliser la distribution aux clients. La distribution est assurée par un tiers et les données primaires ne sont pas disponibles. |
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Fin de vie | Transport du disque de Seagate au client |
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L’étude utilise la méthode d’évaluation ReCiPe (2016)xvii pour mesurer les impacts dans quatre catégories : potentiel de réchauffement global (PRG), toxicité pour l’être humain, rareté des ressources minérales et consommation d’eau. Ces catégories sont incluses pour donner une vue d’ensemble des performances environnementales selon plusieurs indicateurs ; cependant, seul le potentiel de réchauffement global (PRG) est pertinent pour la discussion sur la comptabilisation des GES. Par conséquent, notre section de résultats se concentre sur le potentiel de réchauffement global (PRG). Les indicateurs de toxicité pour l’être humain, de rareté des ressources minérales et de consommation d’eau sont disponibles dans l’annexe.
Les résultats du processus de recertification sont d’abord comparés à deux disques à utilisation unique (voir la figure 3), ce qui permet de faire les observations suivantes : Les émissions totales des disques recertifiés sont inférieures de 25 % par To-année par rapport à celles des disques neufs. En incluant l’ensemble de la logistique, la recertification contribue à 0,22 kg CO2e par To-année, alors que l’impact de deux disques neufs (alternative à une première utilisation suivie d’une deuxième utilisation recertifiée) est de 0,46 kg CO2e par To-année. La distribution et la gestion de la fin de vie ont un impact plus élevé par To-année pour les disques recertifiés, car ces disques ont une capacité et une durée d’utilisation plus faibles. Les émissions sont réparties sur un nombre de To-année inférieur par rapport aux disques neufs. Malgré ces augmentations, les disques recertifiés présentent toujours une performance environnementale totale supérieure. Des méthodes d’allocation sont nécessaires pour déterminer comment les 0,69 kg CO2 des disques recertifiés doivent être répartis entre les deux utilisateurs du disque.
La figure 3 montre les résultats obtenus en utilisant la méthode de coupure pour allouer les impacts des disques recertifiés entre le premier et le deuxième utilisateurs. Cette méthodologie permet de dégager les points suivants :
Avec la méthode de coupure, l’utilisateur 1 prend en charge la production et la distribution des disques neufs. Toutes les étapes du cycle de vie après le premier utilisateur sont allouées à l’utilisateur 2, notamment le transport du disque de l’utilisateur 1 à Seagate en vue de la recertification. Selon cette approche, l’utilisateur 2 se voit attribuer 50 % d’émissions en moins que l’utilisateur 1. Des émissions plus faibles par To-année peuvent inciter les clients à acheter des disques recertifiés.
Avec la méthode de coupure, l’utilisateur 1 n’est pas imputé des émissions de gestion de la fin de vie, ce qui constitue un bénéfice négligeable comparé à l’impact de la production de disques neufs. Ainsi, l’incitation pour l’utilisateur 1 à retourner le disque pour recertification, plutôt que de suivre des filières d’élimination linéaires, est minime.
La figure 5 montre les résultats obtenus en utilisant la méthode d’allocation économique pour allouer les impacts des disques recertifiés. Cette méthodologie permet de dégager les points suivants :
La figure 6 montre les résultats de l’application de la méthodologie FEC pour l’allocation des impacts des disques recertifiés. Cette méthodologie permet de dégager les points suivants :
Pour aborder l’impact environnemental significatif de la production et de l’élimination des disques de données, il est nécessaire de changer les mentalités, les pratiques commerciales et les cadres de comptabilisation. Les impacts des gaz à effet de serre d’un disque recertifié peuvent être alloués de manière plus équitable entre plusieurs utilisateurs avec des méthodes autres que la méthode de coupure. Ceci inciterait davantage d’entreprises à participer aux pratiques de réutilisation et de reconditionnement circulaires, un moteur clé de l’économie circulaire et de l’atteinte des objectifs de développement durable, tels que l’Objectif de développement durable n° 12 défini par les Nations Uniesxviii.
Cet article présente une étude de cas qui compare la méthode de coupure à deux alternatives : l’allocation économique et l’allocation selon la méthode FEC. D’après cette étude, nous parvenons aux conclusions suivantes :
Comme le montre l’étude de cas, le choix de la méthode d’allocation est crucial, car il influence non seulement les résultats chiffrés, mais ces résultats ont également le potentiel d’influencer le comportement d’une entreprise. Lors de la recommandation d’une approche d’allocation, les organismes de normalisation devraient prendre en compte plusieurs facteurs, notamment le comportement qu’ils souhaitent encourager, la facilité d’implémentation relative et la nécessité de disposer d’une cohérence dans tout le secteur.
Les résultats concernant la toxicité pour l’être humain, la rareté des ressources minérales et la consommation d’eau sont présentés dans le tableau 6. Bien que ces catégories ne soient pas incluses dans les inventaires de GES, elles peuvent être soumises à des méthodes d’allocation dans les études d’analyse du cycle de vie (ACV). Les méthodes d’ACV décrites à la section 2 sont appliquées à chacune des catégories. Les points suivants peuvent être tirés du tableau 6 :
Tableau 6 : Résultats de l’allocation pour les catégories de toxicité pour l’être humain, de rareté des ressources minérales et de consommation d’eau.
Catégorie d’impact | Méthode d’allocation | Alloué à l’utilisateur 1 | Alloué à l’utilisateur 2 |
Toxicité pour l’être humain | Aucune allocation | 0,39 | 0,39 |
Méthode de coupure | 0,35 | 0,04 | |
Allocation économique | 0,24 | 0,15 | |
FEC | 0,20 | 0,19 | |
Rareté des ressources minérales | Aucune allocation | 8.1E-03 | 8.1E-03 |
Méthode de coupure | 8.08E-03 | 2.57E-05 | |
Allocation économique | 5.42E-03 | 2.69E-03 | |
FEC | 4.26E-03 | 3.85E-03 | |
Consommation d’eau | Aucune allocation | 8.7E-03 | 8.7E-03 |
Méthode de coupure | 8.23E-03 | 4.64E-04 | |
Allocation économique | 5.52E-03 | 3.18E-03 | |
FEC | 4.55E-03 | 4.15E-03 |
i | Global E-Waste Monitor 2024. Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche. Disponible à l’adresse https://ewastemonitor.info/the-global-e-waste-monitor-2024/ |
ii | Astrid Wynne, Rich Kenny, 2024. Limitations of linear GHG Protocol carbon reporting in achieving circular progress. E3S Web of Conferences 455. https://doi.org/10.1051/e3sconf/202345501013 |
iii | Seagate, 2024. Œuvrer pour l’avenir de la circularité. Livre blanc. https://www.seagate.com/content/dam/seagate/migrated-assets/resources/enterprise/white-paper/lca-whitepaper.pdf |
iv | Johnmichael Hands, Fahmida Bangert, Luke Steck, Arie van der Hoeven, Brad Warbiany, Geoffrey Cottrell, 2022. Data Sanitization for the Circular Economy. Livre blanc Open Compute Project. https://www.opencompute.org/documents/data-sanitization-for-the-circular-economy-1-pdf |
v | Seagate. Certified Erase protège les données tout en favorisant l’économie circulaire. Article de blog. https://www.seagate.com/blog/seagate-secure-certified-erase-protects-data/ |
vi | Publication spéciale du NIST numéro 800-88, 2014. Guidelines for Media Sanitization. National Institute of Standards and Technology. https://nvlpubs.nist.gov/nistpubs/SpecialPublications/NIST.SP.800-88r1.pdf |
vii | ISO/IEC 27040:2024, 2024. Technologies de l’information – Techniques de sécurité – Sécurité du stockage. International Standards Organization, Second Edition. https://www.iso.org/standard/80194.html |
viii | IEEE 2883-2022, 2022. Norme IEEE pour le nettoyage du stockage. Institute of Electrical and Electronics Engineers. https://standards.ieee.org/ieee/2883/10277/ |
ix | Hongyue Jin, Kali Frost, Ines Sousa, Hamid Ghaderi, Alex Bevan, Miha Zakotnik, Carol Handwerker, 2020. Life cycle assessment of emerging technologies on value recovery from hard disk drives. Resources, Conservation and Recycling 157. https://doi.org/10.1016/j.resconrec.2020.104781 |
x | Fulvio Ardente, Laurea Talens Peiró, Fabrice Mathieux et Davide Polverini, 2018. Accounting for the environmental benefits of remanufactured products: Method and application. Journal of Cleaner Production, 198:1545–1558. https://doi.org/10.1016/j.jclepro.2018.07.012 |
xi | Erwann Fangeat, ADEME, Laurent Eskenazi, Eric Fourboul, Hubblo, Julie Orgelet-Delmas, Demain, Etienne Lees Perasso, Firmin Domon, LCIE Bureau Veritas, 2022. Assessment of the environmental impact of a set of refurbished products final report. https://librairie.ademe.fr/dechets-economie-circulaire/5833-assessment-of-the-environmental-impact-of-a-set-of-refurbished-products.html |
xii | ISO, 2006a. Gestion environnementale – Évaluation du cycle de vie – Principes et cadre International Standards Organization, Second Edition, EN ISO 14040. |
xiii | Product Category Rules 2024 : https://www.environdec.com/product-category-rules-pcr/the-pcr |
xiv | Commission européenne, 2017. Document d’orientation du PEFCR : Guidance for the development of Product Environmental Footprint Category Rules (PEFCRs), version 6.3. Disponible à l’adresse https://eplca.jrc.ec.europa.eu/permalink/PEFCR_guidance_v6.3-2.pdf |
xv | Seagate, 2019. Rapport de durabilité du disque Exos X16 16 To https://www.seagate.com/esg/planet/product-sustainability/exos-x16-sustainability-report/ |
xvi | Weidema B P, Bauer C, Hischier R, Mutel C, Nemecek T, Reinhard J, Vandenbo C O, Wernet G, 2013. Overview and methodology: data quality guideline for the ecoinvent database version 3 (final). Swiss Centre for Life Cycle Inventories: St Gallen. |
xvii | National Institute for Public Health and the Environment, 2016. ReCiPe 2016 v1.1 A harmonized life cycle impact assessment method at midpoint and endpoint level. Disponible à l’adresse https://pre-sustainability.com/legacy/download/Report_ReCiPe_2017.pdf |
xviii | Nations Unies, 2023. The Sustainable Development Goals Report 2023: Special Edition. https://unstats.un.org/sdgs/report/2023/ |
Figure 1 : Approche circulaire de la gestion des équipements électroniques encouragée par Seagate. |
Figure 2 : Diagramme du flux du processus de recertification des disques durs |
Figure 3 : Résultats des émissions de GES pour deux disques à utilisation unique comparés à la recertification |
Figure 4 : Émissions de GES allouées selon la méthode de coupure |
Figure 5 : Émissions de GES allouées selon une allocation économique |
Figure 6 : Émissions de GES allouées selon la méthode FEC. |
Tableau 1 : Résumé des approches d’allocation incluses dans cette étude. |
Tableau 2 : Description du champ d’application de l’ACV. |
Tableau 3 : La capacité du disque peut changer lors de la recertification. |
Tableau 4 : Inventaire du cycle de vie et sources de données utilisées dans cette étude. |
Tableau 5 : Résumé des variables utilisées dans la formule de l’empreinte circulaire (FEC). |
Tableau 5 : Résumé des variables utilisées dans la formule de l’empreinte circulaire (FEC). |
Tableau 6 : Résultats de l’allocation pour les catégories de toxicité pour l’être humain, de rareté des ressources minérales et de consommation d’eau. |
AES | AES (Advanced Encryption Standard) |
BOM | Nomenclature |
FEC | Formule de l’empreinte circulaire |
CO2 | Dioxyde de carbone |
EPD | Déclaration environnementale de produit |
GES | Gaz à effet de serre |
PRG | Potentiel de réchauffement global (en eq. kg de CO2 ) |
HDD | Disque dur |
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